Comme nous vous l’avions exposé il y a quelques mois, l’association Bruitparif, qui constitue l’observatoire du bruit en Ile de France, met en œuvre le projet « Harmonica », associé à son partenaire « Acoucité » qui a pour périmètre d’intervention « le Grand Lyon ».
Pour mémoire, cette initiative soutenue par des fonds européens a pour finalité de développer des outils permettant de faciliter l’information des populations sur le bruit et d’aider à la prise de décision dans le cadre de la lutte contre ce fléau.
C’est après trois années de travail que s’est tenue le 9 décembre dernier la conférence finale du projet qui avait pour objet la présentation de ses résultats. L’association OYE 349, représentée par son président Luc Offenstein, a participé à ce titre à la table ronde ayant pour finalité de débattre des apports des nouveaux outils mis en place, notamment :
– Le nouvel indice Harmonica, qui vise à mesurer le bruit de manière innovante en tenant compte du bruit de fond et des évènements sonores ;
– Une base de données collaborative en ligne sur les actions de lutte contre le bruit ;
– Une plateforme internet de partage des résultats et des expériences entre les différentes villes européennes.
Par sa participation à cette conférence, l’association OYE 349 confirme son statut de partie prenante au projet « Harmonica », dans la mesure où les outils mis en place pourraient à l’avenir l’aider à rendre compte de la gêne sonore réelle subie par les riverains de la plateforme d’Orly.
L’indice « Harmonica » a en effet pour objet de mesurer les évènements sonores répétés pouvant résulter du trafic aérien, à la différence des indices traditionnels qui, outre le fait que leurs mesures sont complexes à interpréter, se bornent souvent à mesurer une intensité sonore moyenne. Par conséquent, la gêne sonore ressentie par les riverains est souvent éludée au stade de la lecture des mesures enregistrées actuellement par les stations de mesure.
L’indice « Harmonica » pourrait constituer à l’avenir un outil aidant à la préservation des intérêts des riverains, face à certaines velléités d’augmentation massive du trafic aérien justifiée par un progrès technique qui rend les avions moins bruyants. Concrètement, il serait aisé, pour certains esprits malins, de considérer que l’on peut augmenter le trafic sous prétexte que les avions font moins de bruit et que par voie de conséquence, le niveau d’intensité sonore moyen subi par les riverains tout au long de la journée resterait équivalent.
Un riverain pourrait donc « mathématiquement » subir le même niveau d’intensité sonore pendant une journée en voyant passer au dessus de sa tête un avion toutes les deux minutes. Il ne va pas sans dire que du point de vue de la gêne subie, « cela ne revient pas tout à fait au même »…
Les informations sur le projet « Harmonica », ainsi que ses résultats sont disponibles sur le site Internet suivant : http://www.noiseineu.eu.