10 octobre 2024

En voulant modifier le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPEB), le Préfet et la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) ont suscité de vives réactions des élus du Val-de-Marne et de l’Essonne.

En effet, les modifications du PPEB auraient entraîné des changements dans le Plan d’Exposition au Bruit (PEB). En augmentant les contraintes d’urbanisme, cela risquait d’entraîner une perte de 30% de la valeur immobilière des zones concernées. Une éventualité à laquelle les élus locaux ne pouvaient se résoudre, préférant de loin que l’État s’attaque à la réduction du bruit à la source, contrairement au précédent PPBE d’Orly (2013-2018) qui, chiffres en main, est le résultat d’un échec patenté. Les élus sont allés « manifester » leur mécontentement aux côtés des associations lors de la commission consultative de l’environnement qui s’est déroulée fin janvier à la préfecture du Val-de-Marne en présence des différentes autorités.

« Associations et élus ont gagné des points », résume Luc Offenstein, président de Oye 349 et conseiller municipal. « L’État a accepté de retravailler le PPBE. Les discussions ont été houleuses parfois, mais le Préfet Le Deun est allé jusqu’au bout des sujets. Élus et associations ne pouvaient accepter le texte en l’état, il n’y avait rien de concret, rien de chiffré, seulement des propositions d’études ».

Le réseau Drapo (Défense Riverains Aéroport Paris Orly) a réitéré ses demandes : allongement du couvre-feu pour obtenir 8 heures consécutives sans bruit d’avion, réduction du nombre total de survols et gel des créneaux des 30 000 vols courte distance désormais interdits puisque possibles grâce au TGV. La crainte de Drapo : que ces créneaux soient attribués à des vols long-courriers effectués par des avions plus gros donc plus polluants.

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